exposition du 25 avril au 2 juin 2009
Albert Irvin compte parmi ceux qui ont contribué à développer toute une
réflexion sur le terrain de l’abstraction. Son art, qui procède de la volonté
de faire valoir le primat de la couleur sur la forme, proclame haut et fort son
attachement à la forte tradition picturale instituée dès le début du XIXe
siècle par Constable, puis affirmée par Turner. En 1968, invité à séjourner aux
Etats-Unis, Albert Irvin trouve auprès des peintres abstraits-expressionnistes,
tels que Jack Tworkov, Sam Gillian, Morris Louis, Kenneth Noland, toutes sortes
de complicités mais c’est surtout pour lui l’occasion de vérifier son
admiration pour De Kooning. Chez Irvin, la peinture est elle-même le sujet des
tableaux ; dessin, couleur, lumière et forme y sont étroitement mêlés. Si leurs
titres renvoient malgré tout à une référence précise, c’est que la peinture ne
peut se passer d’un ancrage au réel. Cette exposition est l’occasion de
découvrir l’œuvre d’un artiste dont la vision est ample et lumineuse.
Philippe Piguet - L’Œil (n°498)
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