exposition du 15 avril au 8 mai 2010
[…]
Lissier, sculpteur, dessinateur, graveur, Adam dispose, dès lors de toutes ses
techniques, qui en tentera parfois, par la suite, la synthèse : ainsi dans
ses cuivres burinés et découpés et, plus encore, dans les bronzes et les
pierres qu’il couvre de signes gravés, comme jadis ses ancêtres bretons avaient
agi avec tels menhirs. Le plus souvent, pourtant, il ne cherche pas à marier
les arts différents qu’il pratique, conscient de leur spécificité. Il se
contente de les conduire, pour ainsi dire, dans le même sens et du même
pas : un pas lent, grave et sûr, qui progresse constamment vers une
grandeur accrue et un surcroît de simplicité.
[…]
Parvenant à l’intensité par le dépouillement, au grandiose par le simple, à la
plénitude par le rudimentaire, c’est un exemple de santé, de grandeur,
d’authenticité qu’Adam propose à notre époque, dans le même temps qu’il lui
enseigne le chemin pour accéder à ces qualités, à ces privilèges : avoir
l’audace, en dépit des modes, et la générosité, d’être orgueilleusement d’être
humblement, soi même. […]
Bernard
Dorival
Extrait
de la préface du catalogue de l’exposition Adam
Musée
National d’Art Moderne de la ville de Paris - 1966
Lire quelques notes sur Henri-Georges Adam