exposition du 3 mai au 5 juin 2012
Observe la lumière et considère sa beauté. Cligne des yeux et regarde-la. Ce que tu vois n'y était pas au début, et ce qui y était n'est plus. Qui donc la renouvelle si celui qui l'a faite meurt continuellement ?
Cette citation de Léonard de Vinci illustre le rapport que dès l'origine, mon travail entretient avec la lumière et sa fugacité.
Le soleil que tamisent les vitraux d'une église répand dans l'espace une multitude de taches. Colorées et mouvantes, à l'image des ocelles qui ornent les ailes des papillons, les taches s'évanouissent ou apparaissent au gré de la lumière changeante.
La rêverie sur ce jeu subtil est au cœur de mon travail, comme un écho lointain à la couleur pointilliste de Georges Seurat.
Je m'attache par le biais du point, de la tache, à transcrire l'évanescence de la vibration colorée que la lumière transforme en glissant sur toute chose.
Le support transparent ou opaque - tableau, dispositif spatial, sculpture, poème - capte l'empreinte colorée pour renvoyer à l'espace, sa métamorphose infinie.
Béatrice Casadesus
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