Repères biographiques :

Irène Zack s'est spontanément tournée vers l'abstraction, seule jugée apte à exprimer sa vérité, son unité intérieure, loin de tous courants est en totale indépendance. De ses débuts qui la virent travailler la mosaïque, elle a gardé un souci d'ordre et d'équilibre, d'harmonie entre les formes, les interférences entre les espaces détenteurs de résonances colorées et lumineuses.

Brancusi professait : -- c'est en taillant la pierre que l'on découvre l'esprit de la matière. La main pense et suit la pensée de la matière ». Irène peut revendiquer cet acte de foi. À l'intersection des cultures et des mouvements esthétiques pluriels, la sculpture Irène a pris sa place, avec humilité, mais fermeté. Sa fascination pour la vie, une est multiple, mais toujours imprévisible, enfouis dans la matière réglée qui harder main amoureuse, lui a fait mener son oeuvre dans une voie dont on ne peut nier l'authenticité. Engagement qui convoque simultanément le naturalisme et le symbolique, le géométrique et la métaphore, pour une symbiose intemporelle avec la nature en communion avec les hommes. »

Lydia Harambourg, « Irène Zack » éditions Ereme, 2008.

 

Irène Zack, né en Russie en 1918, vit près de Paris. De son père, Léon Zack, elle a hérité la précision, la persévérance, la rigueur dans le travail. Elle montra ses premières sculptures en 1962, au musée des Arts Décoratifs de Paris et n’a depuis, jamais cessé d’exposer, tant en France qu'à l'étranger. Elle obtint de nombreuses commandes publiques et collabora avec la Monnaie de Paris. Une superbe monographie lui est enfin consacrée en 2008.

 

Fascinée par tous les matériaux, malgré sa constitution si frêle, elle a privilégié la pierre et le marbre. Aujourd’hui nonagénaire, elle ne peut plus soulever les blocs et s’est tournée depuis quelques années vers le pastel et le dessin.

 

Dans son atelier, un grand bloc de marbre qu'elle regarde avec tendresse : «C’est Hajdu qui me l’a donné quand il a su qu'il ne pourrait plus le travailler». Elle non plus ne l’a pas apprivoisé… Il est aujourd’hui chez un jeune sculpteur. Cela s’appelle la transmission



Bibliographie :

Irène Zack & Léon Zack, Château-Musée de Dieppe, 1988
Irène Zack, monographie, 2008